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Le Salon des Vins de La Frette : 24 ème édition
L’ASV (Association du Salon des Vins) organisait les 19 & 20 Mars, comme chaque année depuis maintenant 24 ans, son célèbre salon des vins. Une foule nombreuse s’est pressée dans les allées du salon à la salle des fêtes, pour déguster de nombreux crus et produits du terroir.
A cette occasion, le président de l’association, Mr Bernard CREZE, a gratifié les élus présents, d’un discours d’inauguraion aussi instructif qu’original, dont voici la teneur :
Nous voici de nouveau ensemble pour ce 24ème salon de La Frette…
Je remercie nos élus de leur présence et leur ponctualité. Au-delà de ce qui peut nous diviser, nous sommes réunis par notre culture commune, issue de notre histoire et des influences successives dont nous sommes les héritiers. Le vin , venu de Géorgie nous a été apporté par les Phéniciens, les Grecs et les romains ; il est une des composantes majeures de cette culture méditerranéenne. Ainsi que le dit l’historien grec Thucydide: « Les peuples méditerranéens commencèrent à sortir de la barbarie quand ils apprirent à cultiver l’olivier et la vigne”. L’homme a créé le vin, il y a bien longtemps, à partir du fruit de la vigne et il en a fait une partie importante de son alimentation, et il l’a intégré dans sa religion, ses traditions, ses plaisirs et même sa culture.
Il est un vecteur de convivialité et apporte à nos repas plaisir et gaieté… Le mariage vin et cuisine remonte à l’Antiquité. Il va traverser le Moyen Âge, s’enrichir à la Renaissance et devenir un véritable classique de nos jours.
La dégustation est un moment important dans la découverte d’un vin. Dans ce salon, nous avons mis à la disposition du public le verre INAO étudié pour tirer le meilleur d’un vin..Sa transparence permet l’étude de la couleur du vin, de sa brillance, des jambes que fait l’alcool sur les parois ; Sa forme refermée concentre les arômes lors de l’épreuve du nez : les différents arômes , la complexité du bouquet nous donnent alors l’idée du plaisir que l’on va retirer de sa dégustation ..
Quand on prend le verre,
Les particules de lumière qui rebondissent sur le verre sont projetées sur la rétine et activent les nerfs optiques. À l’issue d’une petite promenade dans les circonvolutions cérébrales , cette « première impression » est envoyée au cortex visuel , situé au centre du cerveau , à peu près à la même hauteur qu’une queue de cheval haute. Le cerveau utilise ici les signaux nerveux délivrés pour bricoler une image, et hop ! Nous voyons enfin vin. Ce cliché alléchant est alors transmis ailleurs : le centre salivaire, qui contrôle la sécrétion de salive, reçoit une lettre d’information, et nous en avons aussitôt l’eau à la bouche. De même, à la seule vue de cette gâterie, notre estomac s’en lèche les babines et sécrète un peu de suc gastrique.
LE NEZ
La cavité nasale ne s’arrête pas là où le doigt, lui, se retrouve coincé quand il part en exploration. Plus haut, nous entrons dans le royaume des nerfs olfactifs, qui sont recouverts d’une couche protectrice de mucus. Tout ce que nous sentons doit d’abord être dissout dans ce mucus pour pouvoir atteindre les nerfs.
Les nerfs olfactifs sont de vrais spécialistes : il y a pour une multitude d’odeurs différentes toute une série de récepteurs spécifiquement dédiés. Certains récepteurs peuvent pendouiller pendant des années dans notre nez sans avoir rien à faire. Puis arrive le grand jour : une seule molécule olfactive de muguet rencontre le récepteur qui n’attendait que ça et celui- ci, enfin, peut lancer fièrement au cerveau : « Muguet ! » Après quoi il se retrouve au chômage technique pendant plusieurs mois.
Pour que nous puissions humer le délicieux parfum de notre vin, il faut que certaines molécules surfent sur un courant d’air et soient attirées à l’intérieur de la cavité nasale lors de l’inspiration. Parmi elles peuvent se trouver des arômes de vanille, de fruits, ou les vapeurs d’alcool dégagées …
Notre organe olfactif est un goûteur chevronné. Plus le verre se rapproche de la bouche, plus il y a de molécules qui s’en détachent et affluent vers les narines. Sur les derniers centimètres de ce parcours, si nous décelons la présence d’alcool, le bras peut alors faire demi-tour, les yeux peuvent entamer une inspection plus approfondie , la bouche peut demander s’il y a de l’alcool dans ce gâteau ou depuis combien de temps il est ouvert. Et une fois que le cerveau a donné sa bénédiction, nous pouvons accueillir une lampée dans notre gosier.
En bouche vont se révéler de nouveaux éléments aromatiques, et la longueur en bouche signera l’apothéose de la dégustation.
Comme je ne suis pas tenu à être « politiquement correct », je peux dire que, consommé avec modération, il est aussi un acteur de santé, puisque l’alcool à dose modérée est protecteur du myocarde et il renferme aussi de nombreux phénols (anthocyane) agissant contre l’agrégation plaquettaire responsable des infarctus. Des travaux scientifiques ont démontré que la mortalité par atteintes cardio-vasculaires était nettement plus faible chez les Français ainsi que dans d’autres pays méditerranéens par rapport aux autres pays industrialisés. Ce phénomène est une des composantes du paradoxe français …
Enfin, je vais citer cette phrase classique de Pasteur:« le vin de France aliment, c’est-à-dire le vin naturel, peut, à bon droit, être considéré comme la plus saine, la plus hygiénique des boissons ». Cette phrase, qui fait du vin un aliment, justifiait sa place dans la civilisation occidentale.
La palette des vins proposée à La Frette est riche de plus de 200 appellations, et les producteurs sont heureux de vous les faire découvrir. Je vous invite à ne pas négliger les appellations que vous ne connaissez pas : il y a de belles surprises dans les stands !
ce salon garde toute sa place aux yeux de nos concitoyens.
Il montre aussi le dynamisme de nos associations et l’implications des acteurs locaux : l’ASV, bien sur, le sou des écoles aussi où les parents se mobilisent pour l’occasion, et les municipalités successives qui nous ont toujours aidés, parfois dans des circonstances difficiles…
Merci pour votre attention ; je vous invite à poursuivre votre dégustation…
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