Un peu d’histoire sur le château de La Frette

Le premier château de La Frette, aujourd’hui disparu, s’élevait un peu plus bas que le château actuel. Il aurait été détruit peut-être durant les guerres de Religion. Au 14ème siècle il était possession et habitation de :

La famille VEHIER (ou VEYER) originaire du Royonnais. Les Vehier furent seigneurs de Sillans et de La Frette.

La famille LOUVAT leur succède. Les Louvat sont seigneurs de Bocsozel et gouverneurs de La Côte St André. Jacques de Louvat épousa en 1540 Etiennette de Virieu. La famille de Louvat s’éteignit au début du 17ème siècle.

La famille des VIRIEU-POINTIERES Arthaud de Louvat (fils de Jacques et de Etiennette de Virieu) en épousant Louise de Tavernier, voit ses possessions augmenter des terres de Pointières sur Gillonnay.La fille de ces derniers, Louise épousera Jacques de Virieu sous le règne de Henri IV au 17ème siècle.Louise et Jacques de Virieu sont à l’origine de la destruction de l’ancien château de La Frette et de la construction du château actuel (à quatre tours d’angle rondes) ainsi que du château de Pointières à Gillonnay.Cette famille de Virieu Pointières s’éteindra sous le règne de Louis XV.

La famille de MARCIEUdevient propriétaire du château. Le plus célèbre représentant : Pierre Emé de Marcieu (lieutenant général des armées du roi Louis XV, commandant en chef du Dauphiné) mort en 1778 joua un rôle considérable dans la poursuite de Louis Mandrin, capitaine des contrebandiers de France, arrêté en 1755.

La famille BERGER de la VILLARDIERE : Elle est originaire du village de Bizonnes et tire son nom du hameau de Villardière situé sur cette commune.

Durant la Révolution le château de La Frette, laissé à l’abandon, n’est pas dévasté.Après les troubles révolutionnaires, le château est acheté en 1804 par Etienne Berger de la Villardière (troisième fils de Claude Berger de la Villardière, seigneur de Montseveroux, de Cour et Buis, avocat au Parlement de Grenoble. Etienne Berger de la Villardière, décédé à Livourne (Italie) ne pourra pas prendre possession de sa demeure. C’est sa veuve Henriette Robert de Gardier et son jeune fils Arthus qui s’y installent.

Arthus sera maire de La Frette, durant la seconde République de 1848 à 1852, sous la présidence de Louis Napoléon Bonaparte, futur empereur Napoléon III.

A son tour, le fils d’Arthus, Armand Berger de la Villardière occupera le poste de maire de La Frette durant trente-cinq ans, de 1884 à 1919.

Il aura à charge de surveiller les grands chantiers de construction de l’école publique, de la mairie et contribuera à l’embellissement de l’église Saint Ours récemment édifiée.
En accord avec l’abbé Joseph Ginon, curé de la paroisse, Armand Berger de la Villardière fera édifier la chapelle Notre-Dame de Lourdes attenante à l’église.

Les armoiries de Berger de La Villardière figurent sur les vitraux de la dite chapelle. Tiercé en faces d’azur, d’argent, et de sable, l’azur chargé de trois étoiles, rangées d’or, et l’argent d’une brebis de sable.